
Dis-moi mon ami, que fais-tu perché tout en haut de l’échelle, pourquoi ce bras tendu ?
Cherches-tu à repeindre le ciel, à y dessiner quelques nuages ou bien penses-tu décrocher l’astre soleil ?
Peut-être essaies-tu d’attirer notre attention pour nous dire quelque chose d’indicible que toi seul a pu comprendre ou te rends-tu compte qu’il te manque encore quelques degrés pour atteindre le Ciel…
Tu exprimes vraisemblablement qu’il s’agit là de ta quête personnelle et que tu te sens bien seul face à cette évidence. Il y a là un abîme que tu ne peux franchir par tes propres forces. Une grande séparation fracture alors ton âme.
Nous sommes là, spectateurs incrédules, à contempler ta position et ton geste. L’échelle, bien arrimée à la terre, ne vacille pas, tu peux en toute sécurité t’y fixer. Mais pas d’écho à ta recherche, le Ciel te semble tout à coup bien vide face à ton espérance déçue.
Juste une petite piste pour toi… ma mémoire frappe et me rappelle un passage où un patriarche fit un rêve. Je le partage avec toi :
« Jacob eut un songe. Et voici, une échelle était appuyée sur la terre, et son sommet touchait au ciel. Et voici, les anges de Dieu montaient et descendaient par cette échelle. Et voici, l’Éternel se tenait au-dessus d’elle…
Jacob s’éveilla de son sommeil …
Il eut peur, et dit : … c’est ici la porte des cieux ! »

Est-ce là le sens de ton ardeur à atteindre l’infini ? Cela peut-il te soutenir dans ton exploration ?
Laisse-moi encore un moment pour distiller un autre élément et lever un peu du mystère qui te préoccupe :
« Et Jésus lui dit: En vérité, en vérité, vous verrez désormais le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. »
Ce que j’ai saisi de cette magnifique image, c’est que celui qui nous met en relation avec Dieu, c’est Jésus, Il nous dit que Dieu est tout proche et nous montre le chemin pour monter vers Lui. Il est un peu notre échelle en quelque sorte.

C’est ce que nous révèle l’Évangile de Jean que tu as pu entendre un peu plus haut.
La bonne nouvelle, c’est que Le fils de l’homme, c’est Jésus lui-même, et pas un autre... et surtout pas nous-même ou Monsieur Tout-le-monde.
Et je te donne encore ce beau verset à la fin du texte de Genèse 28 où Jacob réalise ce qui sera pour lui une vérité à jamais ancrer en son cœur :
« Certainement, Dieu était présent en ce lieu, et je ne le savais pas ».
Tu vois mon ami, même quand nous pensons être coupés de Dieu, en fait, nous ne le sommes jamais. Tu es relié à Lui par Jésus ton Ami . C’est là ton espérance pleine et entière.
Alors, tu peux redescendre de ton échelle et venir adorer Jésus.
Marie-Claude Vincent

