« Lorsque je regarde la photo, cela m’ évoque cette mer de nuages que l’on contemple en avion derrière le hublot, à destination … souvent de vacances. C’est toujours un émerveillement, un je ne sais quoi de magique.
Plus prosaïquement, lorsque je suis sous les nuages, la sensation n’est pas la même. Je peux ressentir cette masse au-dessus de ma tête qui m’oppresse et m’enferme. Et si par le dessous, les nuages se révèlent gris, sombres, la chape de plomb n’est pas si éloignée que ça. C’est rarement un tableau qui me renvoie des sensations de légèreté, de sérénité dans lequel j’aime me laisser respirer à fond. Mon esprit alors s’embrume un peu plus.
Cependant, si la masse pesante se fait trop présente, il me faut chercher ce phare, cette échelle de valeurs, ce sommet qui ne se laisse pas atteindre facilement si je fais abstraction de l’effort pour le gravir, cette tour (ni de Babel, ni d’ivoire) qui s’élance… Et là, arrivée au plus haut point, à ce pic d’altitude, j’émerge d’un carcan pour contempler d’en-haut la sublime clarté d’une vue dégagée. Les nuages en dessous deviennent du coton qui me font un lit où je peux faire reposer mon âme apaisée. Mon cœur devient débordant de reconnaissance, mon esprit est soudain lavé de toutes les scories du quotidien, de tous les compromis, de toutes formes de bassesse ou de ressentiment.
« Lève-toi, resplendis, brille avec éclat : en effet, ta lumière arrive, la gloire du SEIGNEUR se lève sur toi ! Regarde : la nuit couvre la terre, un brouillard enveloppe les peuples. Mais sur toi, le SEIGNEUR se lève et sa gloire brille sur toi. » Es 60.1-2