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Il y eut d’abord la marche sur le sentier pierreux, exigeant. Cette approche sous-tendue par l’effort, la volonté d’accéder au but fixé par son désir. Puis, depuis l’ombre réconfortante et l’assise inattendue offerte par une pierre qui se faisait accueil, se poser et se reposer. Laisser l’esprit aller vers le repos dont il a tant besoin.

Se poser et décrocher.

Se poser et contempler. Laisser la perspective nous atteindre, tout juste nous ramener à une réalité tranquille, sans artifice.

Se poser et goûter au silence, à l’absolu beauté de la prise de vue qui s’ajuste à nos yeux. Sans en ajouter, sans rien en retrancher.

Se poser et faire silence, imposer un arrêt à mon esprit chahuteur.

Ô mon âme, combien j’ai soif de cette nécessité d’absolu.

Se poser et doucement, progressivement, solennellement

S‘inscrire dans l’approche minérale

Émerveillé, ébloui par le lointain.

Percevoir, admirer, s’enthousiasmer de cet éclairage

Observer intensément pour l’inscrire durablement en soi

S‘écrier intérieurement

Emettre ce son inaudible pour la plupart

Résonner, vibrer et rendre hommage toujours au Créateur de toutes ces merveilles.

Se poser et se ressourcer corps, âme, esprit en passant par les étapes successives = atterrir, se nicher, se lover, se laisser dépouiller du trop-plein, se dessaisir de l’excès, de la surabondance, se délester du surplus pour accéder au repos, au lâcher-prise. C’est un dénuement nécessaire pour qui recherche le sacré. La quête n’est pas la misère. La quête, c’est le chemin de l’espérance. C’est aller à la rencontre de la Parole divine, la seule source qui ne tarit jamais.

Alors, dépose et repose-toi. Écoute…

« L’Éternel répondit : Je marcherai moi-même avec toi, et je te donnerai du repos. » Exode 33.14

« Celui qui habite sous l’abri du Très-Haut repose à l’ombre du Tout-Puissant. Je dis à l’Eternel :  Tu es mon refuge et ma forteresse, mon Dieu en qui je me confie ! » Ps 91.1-2



Marie-Claude Vincent